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Rudy Gobert
Le mental peut différencier les bons des grands joueurs
J’ai eu un coach mental à Nancy, un psychologue du sport, car j’avais tendance à sortir de mes gonds rapidement. J’ai travaillé là-dessus. C’est très tendance aujourd’hui pour gérer la pression, pour anticiper certains événements, pour contenir une frustration. On parle, on échange on fait des exercices de respiration. Tous les grands champions d’aujourd’hui ont un coach mental. On peut même travailler sur des vidéos, pour repérer et analyser les attitudes d’un joueur sur un match. Le yoga et la sophrologie sont à la mode aussi. Le mental, c’est ce qui différencie les grands champions des autres. Les superstars NBA arrivent à gérer les grands événements. La veille ou l’avant-veille d’un match 7 des finales, la superstar va gérer. Les autres prennent la pression. Avoir un mental solide permet d’être prêt au bon moment.
Croire en soi !
Le conseil que je donnerais à un jeune basketteur qui veut faire carrière dans le basket? Je pense que l’aspect primordial est de croire en soi… La route vers le succès est pleine d’embûches mais si on est persuadé d’avoir les qualités pour y arriver et qu’on est prêt à effectuer tous les sacrifices nécessaires, aucun obstacle n’est infranchissable. Cela peut prendre le temps qu’il faut mais, tôt ou tard, les efforts finissent par payer. Paradoxalement, je pense que le fait d’avoir été élevé principalement par ma mère m’a beaucoup aidé. Je l’ai vu se sacrifier et se démener pour moi au quotidien. Elle a été une véritable source d’inspiration ! Tout n’a pas été facile dans ma carrière mais cela ne m’a pas empêché de croire en moi quand peu de gens le faisaient. Cela reste ma ligne de conduite jusqu’à aujourd’hui. L’envie de gagner et d’être le meilleur est quelque chose qui a toujours été enfoui en moi, depuis le plus jeune âge. Je ne peux pas vraiment l’expliquer... A tous mes jeunes amis basketteurs et autres passionnés de sport, je vous encourage à toujours croire en vous. Peu importe ce que les gens disent… Ne songez jamais à abandonner !
A chacun sa routine
L'échauffement avant un entrainement et l’échauffement avant un match sont différents. Si un échauffement peut varier avant un entrainement, il reste le même avant un match. Chacun a sa routine avant le briefing du coach. Certains restent sur le côté et s’échauffent avec des élastiques, d’autres shootent. Ensuite, au retour du vestiaire, place à l’entrainement collectif, avec une séance de stretching dirigée par le capitaine. Puis le préparateur physique dirige les courses et les shoots. J’avais une routine pour les étirements : d’abord debout pour étirer les ischio-jambiers, les quadriceps et les mollets. Pour le dos, du gainage mais pas longtemps puis des étirements en position assise. Personnellement j’ai toujours été très superstitieux. 1h avant le match, je devais mettre deux shoots à 45 degrés. Si je ne marquais pas du premier coup, je me disais que j’allais faire un mauvais match.
S'echauffer en fonction de sa condition physique
L’échauffement est essentiel pour éviter les blessures lorsqu’on monte en régime. Chaque sportif a un rituel. Il dépend des fragilités (chevilles, poignets). Mais il existe une base : des étirements, des rotations articulaires que chacun peut faire avant un entrainement ou un match. Idéalement, il faut consacrer 30 minutes à un échauffement avant un match et 20 minutes avant un entrainement. Si comme Rudy, on a une cheville fragile, il faut travailler avec des coussins gonflables (type Waff) ou un plateau de Freeman (disque posé sur une demie sphère) pour favoriser certains mouvements circulaires notamment. Cela permet aussi de redonner de la souplesse à la cheville et de se remuscler. Après une blessure, je conseille de courir sur des terrains pas spécialement plats pour se renforcer.
Faire le vide avant le match
J’aime bien écouter de la musique avant un match pour entrer dans ma bulle. Une cinquantaine de minutes avant la rencontre je commence ma routine d’avant match durant laquelle je mets mon corps en marche. C’est à ce moment-là que je commence réellement à rentrer dans la rencontre et à me concentrer sur le travail que j’ai à faire.
L'alimentation, une clé de performance
Je vous présente ma cuisinière Tiffany qui prend soin de moi depuis 3 ans maintenant. Beaucoup de joueurs ont un cuisinier, c'est primordial d'avoir des repas adaptés à l'intensité de la saison NBA. Quand je suis rentré en centre de formation à Cholet, on m’a très vite expliqué l’intérêt de faire attention à ce que je mange. Evitez les glucides, les graisses et même l’eau gazeuse. Quand tu as certains objectifs, surtout quand tu rêves de devenir pro, tu dois faire des sacrifices. Ma mère m’a de toute façon toujours poussé à manger équilibré. Depuis que je suis arrivé aux États Unis après la draft, ma vie a changé évidemment. Généralement, je prends le petit déjeuner avec toute l’équipe au centre d’entrainement, c’est toujours un bon moment. Du point de vue nutrition, on est très bien encadré et suivi par le Jazz. Tiffany fait très attention sur les quantités et le choix de mes aliments. Beaucoup de féculents et de viande blanche (même si, comme là, on se lâche parfois sur un T-bone!), une entrée et un dessert avec le moins de sucre possible. Perso je mange beaucoup de fruits à tous les repas.
Don't skip leg day
Une des clés concernant mon entrainement est de faire un focus sur la partie inférieure de mon corps, pour les matchs à domicile comme à l’extérieur. J’utilise des mini bandes autour de mes genoux qui me permettent de commencer par échauffer les muscles de mes cuisses avant de solliciter tout le bas du corps puis de passer à l’entrainement sur le terrain. Avoir une bonne stabilité au niveau de la cheville est également un point essentiel qui influence mes programmes d’entrainement. Pour bien travailler sur cette stabilité, j’utilise les Waff sans chaussure durant l’échauffement et impérativement avant toute activité basketball.